À l’horizon, où que se portât son regard…

Il ne voyait pas le sol qui disparaissait sous le grouillement
des constructions. À l’horizon, où que se portât son regard, il
n’apercevait que le métal se découpant sur le ciel, et il savait
que, sur toute l’étendue de la planète, il aurait trouvé un
paysage identique. Rien ne bougeait, sauf ça et là un astronef de
plaisance qui flânait dans le ciel : pourtant, sous la carapace
métallique de la planète, s’agitaient des milliards d’hommes.
Il n’y avait pas trace de verdure, ni de terre, pas un signe de
vie autre qu’humaine.
Isaac Asimov – Fondation